I) Un marché en devenir En 2011, selon Gfk 18% des français déclarent avoir téléchargé au moins un livre en 2011 contre seulement 13% en 2010. Cela représente 1.1 millions de livres numériques. Soit un chiffre d’affaires de près de 12 millions d’euros. Encore bien loin de son homologue papier qui représente en 2011, 400 millions d’exemplaires vendues pour 4.2 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
Cependant que ce soit en volume ou en valeur, l’avenir de ce commerce semble prometteur. En effet l’explosion des nouvelles technologies, et plus particulièrement les « e-books », laisse percevoir de belles perspectives de progression. Depuis les années 2000 le marché se dématérialise au profit du numérique. En effet, bien qu’a l’heure actuelle le numérique n’en soit qu’à ses balbutiements en France avec seulement 2% de part de marché, il connait un réel succès Outre-Atlantique aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni avec plus de 17% du marché en valeur. Ce retard est notamment dû à la peur du piratage. C'est dans ce contexte que les éditeurs s'engagent, à pas lents et mesurés, dans l'économie numérique. Le précédent de l'industrie du disque, mis à mal par le piratage sur Internet en quelques années, est un épouvantail qui effraie autant qu'il tétanise. Néanmoins en se basant sur l’évolution d’autres marchés de contenus dématérialisés comme la vidéo à la demande, le téléchargement d’albums et de musique en streaming, l’institut de recherche a proposé des estimations de croissance pour le livre numérique. En 2012, la croissance envisagée est d’environ 80%. En 2015, ce marché devrait atteindre un chiffre d’affaires de 55 millions d’euros. Mais ce montant ne représenterait pas plus de 3% du marché global du livre en 2015.
Or, d’après une enquête de Jacques Drillon paru dans « Le Nouvel Observateur », les ventes de tablettes vont connaitre une courbe positive sans précédent. . On prévoit qu’en 2012 les tablettes passeront de 17 millions (2011) à 69