DM Bovary
Question 1 :
Quelle est l'image du peuple dans le roman Madame Bovary de Flaubert ? Relisez en particulier les parties et chapitres suivants : II, 3 ; II, 8 ; III, 6.
Madame Bovary est un roman écrit par Gustave Flaubert et paru en 1957. Cette oeuvre réaliste décrit l'adultère et la chute de l'héroïne éponyme, Emma Bovary, aspirant à une vie bien plus palpitante. De nombreux personnages, bourgeois, hommes d'église, paysans, gravitent autour d'elle. Quelle image est donnée du peuple dans ce roman ? Nous nous intéresserons tout d'abord à la vision péjorative donnée, puis à la constante oppression du peuple.
Tout d'abord, le peuple nous est présenté de façon péjorative, avec une forte répulsion pour celui-ci de la part d'Emma. Dès le mariage, Emma ne veut être mêlée au peuple et refuse les "plaisanteries d'usages" (partie I, chapitre 4). Tout au long du roman elle exprimera un dégoût vis à vis du peuple. Dans la partie II, au chapitre 3, elle consulte "les étrangers", c'est-à-dire les habitants de Yonville, pour choisir le prénom du bébé. Le nom "étranger" est ici péjoratif et met volontairement une distance entre Emma et les autres. Plus loin, alors qu'elle se trouve chez Madame Rolet, celle-ci l'ennuie et l'héroïne est ravie de s'être "débarrassée de la nourrice". Emma ne veut jamais être mêlée au peuple, à ces "gens-là qui se rassemblent" lors des Comices (partie II, chapitre 8), tandis qu'elle se met à l'écart avec Rodolphe. Ensuite, le peuple est présenté comme ignare, sot, ne réfléchissant pas. En premier lieu, pendant les Comices agricoles, Madame Lefrançois, l'aubergiste, regarde les gens affluer pour les Comices et s'exclame "Quelle bêtise !", jugeant ainsi le peuple. Néanmoins, celle-ci n'est pas au dessus des autres. Juste après, croisant le pharmaciens, Monsieur Homais, celui-ci explique la raison de sa venue aux Comices (lui qui reste toujours seul dans son laboratoire), et fait une comparaison entre lui et un rat dans du