Dissertation Le droit et la religion

Cicéron désignait la religion sous le sens de « religio », il s’agit du respect dévolu au divin et donc au culte. Le mot religion peut aussi trouver sa source auprès du mot latin religere qui signifie attacher, la religion est en effet le lien entre l’Homme et le divin.
Dans ces deux définitions, la religion est créatrice de normes, elle est créatrice d’un certain sens de droit qu’on appelle canonique dans la religion chrétienne ou de droit musulman par exemple. Cependant, ces normes en tant que la « reconnaissance pour un être humain d’un pouvoir ou d’une autorité supérieur de qui dépend sa destinée et a qui respect et obéissance sont dues. » sont à dissocier du droit en tant « qu’ensemble de règles de conduite spécialement édictées et sanctionnées qui s’imposent au membre d’une société », selon le philosophe et sociologue Max Weber.
Au temps du droit romain Classique, le droit était donc étroitement lié à la religion étant donné que les dieux procuraient de bons ou mauvais augures aux Hommes quand il s’agissait du vote des lois par exemple, ou plus précisément, cela pouvait être directement les dieux qui dictaient le droit au Hommes avec le mythe de la création de Rome. Mais de nos jours, en Droit français, pouvons-nous négliger les autres religions pour fonder un droit religieux issu d’une unique religion ? Notre Droit n’est-il pas basé sur le principe de reconnaissance et de respect de chaque religion qu’on appelle la laïcité ? Malgré cela, ne se peut-il pas que la religion influence le droit, notamment en ce qui concerne la morale ?
La laïcité permet dans un premier temps pour une démocratie de représenter toute la population et de sauvegarder les droits et libertés individuels (I), et dans un deuxième temps il est vrai que la religion partage son expérience du droit (certes religieux, mais cela reste du droit) ancienne avec la juridiction moderne (II).

I) La laïcité pour la liberté.
La laïcité en France se