Un des principaux arguments de la philosophie des droits des animaux est l’égalité. Le principe suprême de l’éthique est la justice. On ne peut commettre ou permettre une injustice pour qu’il en résulte un bien, ni violer les droits de certains pour le bénéfice du plus grand nombre. L’esclavage permettait cela, ainsi que le travail infantile et la plupart des injustices sociales. La philosophie est contre ceci, car son principe premier est la justice. On ne peut donc permettre de jouir de la violation des droits d’autrui, que ce soit un humain ou un autre animal. Dans une vision idéalisée de la justice, il faudrait opter pour une doctrine égalitariste : abandonner l’utilitarisme apporté par Bentham et Mill et faire preuve d’une pure impartialité afin d’abolir ces injustices. Voyant bien que cela est irréalisable, on peut au moins se rapprocher de cette vision idéalisée en comptant les animaux dans notre calcul d’utilité. – Utilitarisme, comme dans tuer un animal pour faire survivre plusieurs humains.
Pour continuer à parler du thème de l’égalité : Les racistes sont des personnes qui estiment que les membres de leur race sont supérieurs aux membres des autres races simplement du fait de leur appartenance à cette race, dite «supérieure». Les sexistes pensent que les membres de leur sexe sont supérieurs aux membres de l'autre sexe simplement du fait de leur appartenance à ce sexe, dit «supérieur». Le racisme et le sexisme sont tous deux des modèles de sectarisme insoutenable. Il n'existe pas de race ou de sexe «supérieur» ou «inférieur». Les différences raciales et sexuelles sont biologiques, et non morales. Il en est de même du spécisme qui affirme que les membres de l'espèce Homo sapiens sont supérieurs à ceux de toutes autres espèces, simplement du fait qu'ils appartiennent à l'espèce, dite «supérieure», de celui qui tient cette opinion. Car il n'existe pas d'espèce «supérieure». Penser le contraire est faire preuve de discrimination arbitraire exactement autant