Décision du tgi de nanterre
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La notoriété qui s'attache à certains faits dispense de prendre les précautions qui sont d'usage à des fins de confidentialité ou de discrétion. Aussi, une fois n'est pas coutume, la décision rendue en référé par le tribunal de grande instance de Nanterre le 18 septembre 2012 n'est-elle pas anonymisée. Elle a eu un tel retentissement, en France mais aussi à l'étranger, et pas seulement en Grande-Bretagne, qu'il n'y a pas lieu de camoufler l'identité des demandeurs, dont les déboires avec la presse française ont été répercutés dans le monde entier. Les faits à l'origine de cette procédure ont, d'emblée, promis celle-ci à une notoriété internationale. Au début du mois de septembre, le magazine Closer a publié un article assorti de photographies représentant un jeune couple, marié depuis relativement peu de temps, dans l'intimité de leurs vacances au soleil du sud de la France. Certaines photographies montraient la jeune femme, près d'une piscine, les seins nus. Ce genre d'images est assez classique dans une certaine presse. Le parfum de scandale entourant l'article tenait à l'identité du couple ainsi surpris dans ses vacances. Il s'agissait de M. et Mme Mountbatten-Windsor, autrement dit, plus familièrement, William, petit-fils de la reine d'Angleterre, et son épouse Catherine, mieux connue dans les médias sous ses diminutif et nom de jeune fille de Kate Middleton.
La presse à scandales anglaise semble rester jusqu'à présent relativement discrète à l'égard de la vie privée du jeune couple, par une forme de pudeur s'expliquant sans doute par le souvenir de Lady Diana Spencer, qui a trouvé la mort dans un accident de voiture alors que celle-ci était poursuivie par des paparazzi. Ces photographies n'ont donc pas été reprises par les journaux anglais. Le magazine français qui les a publiées a peut-être voulu faire le bravache gaulois, pour montrer son indifférence au souhait de la famille royale anglaise que son intimité soit respectée. Il se peut aussi qu'il ait