Dépenses publiques et réduction de dette
La dette publique correspond au montant de l’endettement des administrations publiques-Etat, collectivités locales, sécurité sociale-. C’est un stock qui est alimenté par les déficits publiques (qui eux sont des flux). La question de la dette publique est intrinsèquement liée au contexte économique actuel. En effet, la crise économique de 2008 a eu un lourd impact sur la dette de la France, qui de 66% du PIB en 2007 passe à 84% du PIB en 2010. Des plans de relance budgétaire se sont multipliés dans tous les pays pour maintenir le plus possible leur économie « hors de l’eau ». Et la dette publique, dans tout ça ? La hausse des dépenses publiques pour faire face à la crise a entraîné nécessairement une augmentation de la dette publique. Et la peur de faillite générale en Europe, après l’épisode de la Grèce, fait que l’objectif numéro 1 est désormais la lutte contre la dette publique. Mais est-ce que cela signifie une réduction des dépenses publiques ? Faut-il réduire les dépenses publiques pour réduire la dette publique ? « Pour éviter que [la dette] dérape de façon massive, il faut trouver 50miliard ds les 2 prochaines années » J.Attali ( RTL Juin 2010) . Si une réduction des dépenses publiques est à considérer pour diminuer la dette (I), elle n’en est pas moins une solution temporaire et insuffisante (II).
I. La réduction des dépenses publiques…pourquoi pas ?
Jusque là, la dette publique en France a toujours été « un problème gérable » dans le sens où ce phénomène est inhérent à la gestion d’un Etat. De plus, un pays comme la France est perçu comme fiable par ses pairs, ce qui lui permet, notamment au sein de l’UE, d’avoir un ratio d’endettement supérieur au seuil des 60% imposé dans la zone euro. Néanmoins, une dette publique lourde qui s’inscrit ds la durée pose 3 types de pb : *perte de capacité d’action de la politique éco *augmentation des