Economie
Intro - L’augmentation moyenne du PIB brésilien a atteint 7% par an entre 1960 et 1980, ce qui est très rapide par rapport au taux de croissance annuel moyen de la France depuis 1970, de l’ordre de 2% en moyenne. Pourtant 25 millions de brésiliens sont considérés comme mal nourris sur une population totale de 170 millions, 20% d’entre eux sont analphabètes, et dans les zones urbaines un tiers des habitants s’entassent dans des bidonvilles. Dans ces conditions, est-il possible d’affirmer, de manière générale, que le développement découle de la croissance ? Le développement d’un pays peut en effet se définir comme l’amélioration de son aptitude à satisfaire les besoins fondamentaux de sa population, grâce à des transformations économiques et sociales qui rendent possible, et accompagnent, la croissance économique sur une longue période. Le cas du Brésil incite clairement à s’interroger sur l’idée que le développement serait une conséquence de la croissance. I. – Bien qu’elle n’ait pas que des effets positifs, la croissance est une condition nécessaire au développement A) Certaines conséquences de la croissance économique peuvent nuire à un développement durable 1. L’augmentation de la production peut conduire à un usage excessif des ressources naturelles. Si pour favoriser la croissance les gouvernements hésitent à freiner suffisamment le rejet de gaz polluants dans l’atmosphère, ou si l’humanité épuise les énergies non renouvelables, comme le pétrole, sans se donner les moyens de trouver des solutions de remplacement, le développement constaté aujourd’hui n’est sans doute pas un développement durable. Les besoins de la population actuelle sont peut-être satisfaits, mais d’une manière qui compromet la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Le concept de « développement durable » a été inventé par la commission « environnement et développement » de l’Organisation des