Le carnet d l’Anderer
Je n’ai fait qu’illustrer la réalité, oui seulement la réalité, le réel visage de chacun des villageois ainsi que leurs actes. Cependant, j’ai du en payé les conséquences, même si je dois l’avouer que je m’attendais bien à quelque chose de leur part, mais en ce matin de septembre, je ne pensais pas qu’ils allaient s’en prendre à mes innocents animaux. Je m’attendais plutôt à une lettre m’ordonnant de quitter le village, mais ils ont préféré utiliser monsieur Socrate et mademoiselle Julie, c’était surement, selon eux, la meilleure solution pour que je me l’éloigne du village.
Ce matin, le village était calme, il n’y avait pas le moindre bruit. Je décidai alors de marcher un peu jusque la Staubi. De loin, je voyais une centaine de personnes, surement une réunion concernant mes tableaux qu’ils avaient détestés et détruits. Je m’approchais de plus en plus. Sur le visage des villageois, il n’y avait pas la moindre émotion. Ils étaient là, et regardaient simplement quelque chose. Je me suis alors approché encore plus, et là, mon cœur s’est mit à battre de plus en plus fort. Je voyais à la surface de l’eau, le pelage de monsieur Socrate s’ornait de milliers de minuscules bulles d’air et la crinière de mademoiselle Julie qui se mêlait aux algues, ils étaient calmes. Je ressentais une douleur au ventre, c’est comme si qu’on me poignardait dans le ventre plusieurs fois, j’arrivais à peine à respirer, à croire que quelqu’un m’attrapait les poumons en les serrant de plus en plus fort. J’avais envie de pleurer, mais je me retenais. Je ne comprenais pas. Pourquoi s’en prendre à des innocents ? Cela n’avait pas de sens. Je n’arrivais plus à bouger, ni à parler. J’étais comme coupé en deux. Je sentais le regard de Brodeck, c’était le seul qui paraissait touché par les scènes. Les autres ne faisaient rien, à croire que cela était normal. Mais qui avait bien pu faire une chose aussi abominable ? L’Homme est stupide de s’en prendre à des innocents, à croire