Emergence et affrimation du tiers-monde
2. L’émergence et l’affirmation du Tiers monde.
2.1. La naissance du Tiers-monde comme acteur politique international 2.1.1. La conférence de Bandung (1955) La conférence de Bandung marque symboliquement la naissance du Tiers Monde : 29 pays d’Asie, d’Afrique du 18 au 24 avril 1955 à l’initiative de Nehru, Shou En Lai, Nasser, Soekarno. Les conclusions de cette conférence : 1) La résolution finale affirme le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la souveraineté et l’égalité de toutes les nations, le refus de toute pression de la part des grandes puissances, de toutes 2) la Conférence de Bandung réclame, en manière de relations internationales, le règlement par voie pacifique de tous les différents, le désarmement, l’interdiction des armes atomiques. Elle fait naître l’espoir que, dans les grandes décisions mondiales, les peuples du Tiers-Monde, (« l’internationale des pauvres », selon l’expression de l’Égyptien Nasser) auront leur mot à dire et pourront faire prévaloir une « troisième voie » neutraliste dans la confrontation entre les superpuissances. 3) la conférence de Bandung pose les problèmes des peuples récemment décolonisés. Elle propose la création d’un fonds des Nation-Unies pour le développement économique, la mise au point des projets communs aux pays représentés. Dans le domaine culturel, elle affirme « le droit fondamental des peuples à étudier leur propre langue et leur propre culture ». Limites : la conférence est marquée par la coexistence pacifique (voir cours sur la guerre froide). Mais la conférence ne parvient pas à déterminer une ligne commune face aux États-Unis et à l'U.R.S.S. : aux non-engagés comme l'Inde et l'Égypte s'opposent, d'une part, les pays pro-occidentaux comme le Pakistan ou la Turquie, et d'autre part les pays communistes comme la Chine et le Vietnam du Nord. Bandung marque l'irruption du Tiers Monde sur la scène internationale, elle accélère le processus de décolonisation. C’est la première grande conférence