En attendant Godot de Beckett est en rupture avec le théâtre dramatique et s'inscrit dans le théâtre de l'absurde, fruit des bouleversements du siècle, avec un cadre temporel confus et cyclique, un décor dénué, des personnages anti-héros et un action qui restera niée tout au long du récit. Beckett rompt avec les caractéristiques traditionnelles du théâtre puisqu'il fait remonter le chaos du monde jusqu'à dans les paroles et le jeu des acteurs en liant la dérision de son époque à la dérision du langage et de la scène. Les personnages n'ont pas de psychologie, pas de caractère, pas d'intrigue et peu de motivation. Beckett rompt également avec les codes de réalistes qui s'épuisent. Il n'est pas conforme aux attentes du théâtre classique ou dramatique, il a instauré une nouvelle forme de langage et de geste. Les situations des personnages en disent beaucoup plus sur la condition humaine que des grands monologues. Il y a de la cruauté entre les personnages, le monde n'a plus aucun sens, les personnages doivent donc combler le vide du temps en parlant pour ne rien dire. Ce type de théâtre montre une existence dénuée de signification mettant en scène la déraison du monde dans laquelle l'humanité se perd. Introduction

Après la première et la deuxième guerres mondiales, la société de la seconde moitié du XXème siècle aspire au changement dans une volonté de s'éloigner de la violence et des barbaries. Ces changements se traduisent dans le théâtre de l'absurde par un emprunt à la tradition mais l'accession à une forme de modernité.
Auteurs : Ionesco (Roumain), Beckett (Irlandais), Adamov (Russe).
En attendant Godot a été publié en 1952 par Samuel Beckett (prix Nobel de littérature 1969), narre l'attente de deux personnages étranges : Vladimir et Estragon. Le titre est énigmatique : gérondif, on dirait qu’il ne se passe rien « en attendant ».
La scène d'exposition de En attendant Godot s'inscrit dans la modernité et est déroutante pour le spectateur. Samuel