L’image de Nicolas Sarkozy se faufilant au premier rang de la marche de dimanche amuse depuis deux jours les réseaux sociaux. « L’interprétation qui en est fait est fausse », corrige Gérard Larcher, le président du Sénat, qui défilait à ses côtés : « C’est François Hollande lui-même qui a demandé à son garde du corps d’avancer Nicolas Sarkozy près de lui », défend-il.

Quoi qu’il en soit, l’image frappe parce qu’elle rencontre une réalité. L’UMP éprouve la plus grande difficulté à trouver sa place dans des événements qui, par leur gravité, focalisent l’attention sur le chef de l’Etat. A fortiori lorsque ce dernier, François Hollande, endosse le costume sans fausse note . Et lorsque lui et son Premier ministre évitent le piège de l’angélisme et annoncent sans attendre des mesures de sécurité. L’UMP n’a plus d’air, plus d’espace. D’autant que le président de la République ne semble pas pressé de clore la séquence commémorative, dénoncent certains à l’UMP : « C’est une stratégie étouffoir. » Ces mots sont dits hors micro, impossibles à assumer. Personne à droite ne rompra l’union sacrée. Leçon de la marche citoyenne.Le renouveau est dépassé par l’expérience
La compétition interne n’est pas morte pour autant, c’est une évidence. Elle rend la tâche compliquée pour les jeunes qui avaient le vent en poupe. Le renouveau est dans l’instant dépassé par l’expérience. Les trois qui peuvent s’en réclamer sont d’ailleurs les trois que l’on retrouve dans les médias, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et François Fillon, soucieux de rappeler qu’ils ont l’étoffe, mais soucieux aussi de le faire à leur façon.