Etat des résistance dans le sud
Le livre «Etat des résistances dans le Sud: Amérique latine» publié par le Cetri explique comment un «virage à gauche» s’est produit dans les gouvernements de nombreux pays depuis ces dix dernières années en Amérique latine. Il accorde d’ailleurs une part importante de ce changement aux mouvements sociaux qui influent sur la redéfinition de la «participation démocratique et de la citoyenneté politique». Le livre fait le bilan pays par pays de l’évolution de la situation politique, économique et sociale des différentes sociétés. Il serait fastidieux de décrire chaque pays dans ce résumé et moins intéressant que de faire le bilan de l’analyse des auteurs qui explique les raisons de cette évolution. Celle-ci donne suffisamment de clé pour en comprendre ces enjeux, son histoire et son avenir.
En effet, on nous explique préalablement dans ce livre que ce qui a marqué l’actualités socio-politique latino américaine de cette première décennie du 21 eme siècle, à savoir «le virage à gauche» est inédit. Jamais dans l’histoire, le continent n’aura connu autant de partis de gauche avec autant de pouvoir dans autant d’endroits. L’échec du «consensus Washington » à garantir un niveau de vie acceptable et à réduire le nombre de gens vivant dans une pauvreté abjecte mena aux mouvements de masse, aux grèves et aux conflits sociaux découlant des conséquences néfastes de la mondialisation et des gouvernements de droite favorisant cela. Dans le vide créé par l’échec du « consensus Washington » et des régimes qui le soutenaient émergea une série de politiciens de gauche non corrompus par quelque lien avec les politiques discréditées qui promettaient la justice sociale, l’égalité et des politiques pour que la classe ouvrière et les pauvres puissent atteindre un certain niveau de vie...
Après la période noire des dictatures des décennies 60 et 70, les années 80 ont vu le retour des militaires dans leurs casernes et l’arrivée de civils aux gouvernements. Les années