Etats unis
En août 1941, Churchill et Roosevelt avaient signé la charte de l’Atlantique, une déclaration commune s’inspirant des principes wilsoniens, dans laquelle les deux leaders prévoyaient la mise en place d’un « système étendu et permanent de sécurité générale ». En février 1945, les accords de Yalta reprirent ce propos et annoncèrent la convocation d’« une conférence des Nations unies sur l’organisation mondiale (…) le 25 avril 1945, aux États-Unis. »[6]
Le 26 juin 1945, portés par le mouvement d’une opinion publique choquée par les exactions nazies et la cruauté des combats, les délégués de 51 pays approuvèrent à San Francisco la Charte des Nations unies, texte fondateur de l’Organisation des Nations unies (ONU), dont l’objectif le plus important serait de « préserver les générations futures du fléau de la guerre qui, deux fois en l’espace d’une vie humaine, a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances. »
Les débuts[modifier]
Article détaillé : chronologie de la guerre froide.
Causes[modifier]
Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, les relations entre les Américains et les Soviétiques se dégradent. L'URSS affirme vouloir garantir sa sécurité en s'entourant de pays alliés le long de ses frontières. L'Armée rouge ne se retire pas des pays qu'elle a libérés du nazisme et, contrairement aux engagements pris à la conférence de Yalta, n'y organise pas d'élections libres. Une « guerre » d’un nouveau genre oppose les États-Unis à l'expansionnisme soviétique, et la guerre des influences concerne rapidement le tiers-monde, stabilisée comme elle l'est dès 1949 par l'équilibre nucléaire, dit l'« équilibre de la terreur » : c'est l'année en effet où l'URSS à son tour possède la bombe nucléaire.
Les causes immédiates : la situation de l’après-guerre[modifier]
Staline cherche à mettre l’URSS à l’abri d’une nouvelle attaque par la création d’un « glacis » territorial et idéologique, c’est-à-dire d’un espace protecteur qui éloigne la menace