Ethique et technique
« Nul ne peut porter atteinte à l'intégrité de l'espèce humaine.
Toute pratique eugénique tendant à l'organisation de la sélection des personnes est interdite.
Est interdite toute intervention ayant pour but de faire naître un enfant génétiquement identique à une autre personne vivante ou décédée.
Sans préjudice des recherches tendant à la prévention et au traitement des maladies génétiques, aucune transformation ne peut être apportée aux caractères génétiques dans le but de modifier la descendance de la personne. »
— Article 16-4 du Code civil
On a le sentiment que toute la bioéthique est liée à la science, en ce sens que les questions de bioéthique ont été suscitées par les progrès réalisés dans le domaine des
Biotechnologies. Néanmoins, la question de l’expérimentation scientifique se présente comme un problème à part au sein de la réflexion éthique sur le progrès technologique.
Si la procréation médicalement assistée et le diagnostic préimplantatoire, sont des techniques issues du progrès scientifique, elles n’en restent pas moins, aujourd’hui des techniques médicales, mises en œuvre par des praticiens L’expérimentation scientifique soulève, quant à elle, des questions d’une nature particulière. Il s’agit de savoir si, au nom de principes bioéthiques, on peut interdire aux scientifiques de réaliser des recherches dans un domaine donné ou plutôt sur un objet donné
La première question qui s’est posée en la matière, dès les premières lois bioéthiques, a été celle de l’expérimentation sur les cellules souches embryonnaires ou fœtales. La
France prit alors le parti d’interdire cette recherche, notamment au regard du risque de réification du corps humain engendré par l’acte d’expérimentation. Sans se prononcer sur le statut juridique de l’embryon,