Etudiante
L’art et rien que l’art. Nous avons l’art pour ne point mourir de la vérité F. Nietzsche
René Girard dit à propos des mythes: «Le mythe décrit le passage du désordre à l’ordre, un affrontement raconté entre la nature et la culture.» Ainsi, la société néolithique (c’est à cette époque-ci qu’on situe le début de la création des mythes) de la Grèce antique, est profondément caractérisée par des mutations décisives, ce qui a constitué la création des mythes un phénomène social, religieux, artistique. « Moins que jamais, la société ne peut subir les effets de tant d'absolues novations sans que le fantasmatique ne vienne à la rescousse et ne forge ses fictions qui se transmuent en réalités supranaturelles toutes-puissantes.»[1] Nous le constatons à un double niveau, celui des divinités et celui des mythes. Ce sont les mythes qui nous intéressent ici. Ils ont toujours à voir avec les questions de la vie, de la mort, de l'existence, de la non-existence, de la création de l'homme. Ils ont été inventés par les anciens qui ne pouvaient pas scientifiquement expliquer les phénomènes de la nature -en particulier les phénomènes célestes- ni les origines de l'homme. Ils trouvaient leurs réponses à travers le mythe. Dans ce cadre-ci, Œdipe roi est né, sous la plume de Sophocle. Le dernier raconte de quelle manière Œdipe découvre la vérité sur ses origines, registre symbolique qui est propre au mythe. Paul Diel, écrit à propos: « L'Oedipe est à la fois réalité, fantasme, concept et mythe.»[2] Toute l’œuvre est un moteur d’un extraordinaire renversement de situation. Ce dernier, constitue un axe autour duquel les deux œuvres se tissent et une des raisons pour laquelle nous avons étudié en parallèle deux œuvres: Œdipe et Le Malentendu de Camus. À un autre siècle, le XXème, au début des années ’50 apparaît une