Début de l'action : une soirée du mois de novembre 1819 pour le vingt-troisième anniversaire d'Eugénie ; présence des 2 familles rivales : seules Eugénie et sa mère (ilotisme, dépendance totale à son mari, foi) ne s'intéressent pas à l'argent (d'ailleurs elles ne savent rien de la richesse du père Grandet). Arrivée de Charles(22ans), neveu du père Grandet, durant la soirée : contraste entre son habillement et ses manières (de dandy) et ceux des provinciaux de la fête. Eugénie sent naître pour son cousin de l'intérêt qui devient bien vite de l'amour. Dans une lettre apportée par Charles, Guillaume Grandet apprend à son frère qu'il a fait faillite et le charge de prêter de l'argent à Charles pour qu'il puisse partir pour les Indes. Le jour suivant, le père Grandet lit dans un journal un article qui annonce le suicide de son frère. Eugénie et sa mère s'arrangent pour offrir plus de commodités à Charles (repas plus riches ; bougie). Quand le père Grandet s'en aperçoit, il les réprimande. Insensibilité de celui-ci qui révèle la vérité à Charles de façon directe et qui déclare, lorsqu'il voit son neveu se plaindre pour la mort de son père : «Ce jeune homme n'est bon à rien, il s'occupe plus des morts que de l'argent.» Douleur sincère de Charles, que Mme Grandet et sa fille tentent de consoler. Considérations de Balzac sur l'argent, véritable dieu, qui domine les lois, la politique et les moeurs. Considérations sur la vie de l'avare, basée sur l'amour-propre et l'intérêt, deux parties d'un même tout : l'égoïsme. Il a déjà envisagé un stratagème pour se moquer des créanciers de son défunt frère. L'adresse qu'il a acquise dans le commerce des hommes lui avait valu le surnom de "vieux chien" : «Néanmoins, peut-être aussi serait-il également probable que, sorti de Saumur, le bonhomme n'aurait fait qu'une pauvre figure. Peut-être en est-il des esprits comme de certains animaux, qui n'engendrent plus, transplantés hors des climats où ils naissent.»Dans une réunion avec les