Explication de texte

Le texte de Kant aborde le sujet de la perception que se fait un individu d’une information selon qu’elle est donnée par quelqu’un qui en a fait l’expérience ou bien par quelqu’un de reconnu. Kant fait apparaître deux sortes de vérités celles qui reposent sur l'expérience et celles qui se fondent sur la raison. La première vérité, basée sur « l’expérience et le témoignage », est appelée vérité de fait. Cette vérité nous est apportée par autrui sans que nous puissions nous-mêmes en faire l’expérience. Alors que, la seconde vérité, dite « vérités rationnelles » est fondée sur la raison et le raisonnement. La distinction est donc celle de l'empirique et du rationnel. Quand on rechercher la vérité, faut-il réfuté l’autorité d’autrui ? Nous étudierons tout d’abord la thèse de l’auteur puis nous en feront une critique.

Il ne s'agit cependant pas simplement pour Kant de reprendre cette distinction. Ce qu'il convient de comprendre, c'est que notre attitude ne doit pas être la même selon qu'il s'agit de connaissances empiriques ou de connaissances d'origine rationnelle. Lorsqu'il s'agit en effet de « matières qui se fondent sur l'expérience et le témoignage », nous pouvons à bon droit accepter de tenir pour vrai ce que nous dit autrui, pourvu qu'il ait « l'autorité » pour le faire. Par exemple, lorsque Lévi-Strauss évoque les indiens du Brésil dans son ouvrage Tristes Tropiques nous pouvons, selon Kant, lui faire confiance car nous ne pouvons pas nous-mêmes faire « l'expérience de tout » ni « tout comprendre ». Il est donc sage de se remettre au jugement d’une autre personne ayant cette connaissance.
Cependant, « lorsque nous faisons de l'autorité d'autrui le fondement de notre assentiment à l'égard des connaissances rationnelles », nous commettons alors une erreur. Admettre une « vérité rationnelle » selon la personne qui la émise serait faire preuve de jugement et donc un renoncement à penser par nous-mêmes. Or Kant nous explique que