Deuxième postulat : « on suppose que toutes les opinions se valent »
Or, pour Pierre Bourdieu, ce qui compte d’abord dans la vie sociale et politique, ce sont les courants d’opinion mobilisés. Rien n’est plus inadéquat pour représenter l’opinion qu’un pourcentage, car l’état de l’opinion résulte de tensions et de rapports de forces dont les sondages ne rendent pas comptent. Et si on cumule différentes opinions qui n’ont pas toutes la même force réelle cela va conduire à des artefacts c'est-à-dire l’apparition d’un résultat « fabriqué » par la méthode d’analyse, ainsi qui ne correspond à aucune réalité sociale
Selon Bourdieu, les individus produisent leur opinion suivant « l’ethos de classe » (éthiques de classe) c'est-à-dire suivant nos valeurs intériorisées depuis l’enfance nos réponses sont différents à des problèmes très différents.
Des enquêtes internationales montrent que les classes populaires font des réponses beaucoup plus autoritaires que les autres classes sur des questions comme la liberté de la presse, les rapports d’autorité, la liberté individuelle… Cela s’explique par un conflit entre les valeurs démocratiques et les valeurs intériorisées par les classes pop. (valeurs autoritaires et répressives).
Mais il va à l’encontre de cette théorie en affirmant : « la proposition « les classes populaires sont répressives » n’est ni vraie ni fausse » (P5). Les classes pop. sont beaucoup plus rigoureuse face à des problèmes qui touches la morale, l’inter génération ou les relations entre les sexes. Mais sur des questions de structure politique, où on pose le problème de la transformation ou la conversation de l’ordre social, les classes pop. sont beaucoup + favorables à la novation (donc transformation). -> classe populaire a des avis divergents selon les sujets donnés.

Effet d’imposition de problématique (page 6)
Les questions soulevées par les sondages ne sont pas forcément des questions qui se posent à tous les individus interrogés, ils ne sont