Extrait de la cagnotte, eugène labiche 1864
Tout d’abord nous remarquons un contraste entre les bourgeois de province et le serveur, grâce au langage et aux gestes utilisés, et aussi une critique féroce de la bourgeoisie sous une forme comique et satirique.
Le lieu de la scène nous permet déjà de différencier les personnages. Le serveur parisien est sur son lieu de travail, ce qui lui demande une certaine retenue, alors que les bourgeois provinciaux, Blanche, Léonida, Champbourcy, Colladan et Cordenbois sont en voyage et donc détendus. Le langage nous permet de les différencier. Le serveur parle normalement, et utilise des formules de politesse : « ces dames »l.1 , « monsieur » l.24 ou encore « je puis » l.48. En effet, il est sur son lieu travail et doit s’adresser aux clients de manière polie, et sérieuse. On peut voir aussi que le serveur ne se permet pas de rire des plaisanteries des bourgeois, comme « Le coup-de-vent doit être léger » l.52 « un fort coup-de-vent » l.54 ou encore « une tempête » l.56 . Le serveur trouve que ces personnes sont de drôles d’individus, « ce sont des acrobates » l.59 Nous voyons que le serveur connait bien la cuisine, il utilise des termes techniques connus en gastronomie, « déchirures de chevreuil », « purée de caille » l.35 , « coulis d’anchois » l.36 , « un coup-de-vent à la Radetzki » l.47 ou encore « un froufrou à la Pompadour » l.48. Les bourgeois eux, utilisent un langage peu distingué, et ne s’embarrassent pas de formules de politesse. Ils parlent avec des expressions familières « ces gaillards là » l.6 « Matin » l.37, « Dame ! » l.50. Et s’expriment de façon régulière avec des