Faut-il préférer la représentation proportionnelle au scrutin majoritaire pour l'organisation des élections législatives sous la V è République ?
"Le choix entre le scrutin majoritaire et la représentation proportionnelle est la décision majeure d'organisation du système électoral", comme le précise Philippe Ardant. De ce choix va alors découler des effets qui seront bien différents selon le mode de scrutin choisi. Il convient immédiatement de nuancer cette affirmation. En effet, il n'est rien qui soit purement automatique, et les mécanismes des scrutins sont parfois bien difficiles à mettre en place et à comprendre. Les simples effets ne sont pas suffisant pour faire un choix, il faut également tenir compte de l'histoire constitutionnelle française pour se rendre compte de ce qui conviendrait actuellement le mieux. On se contentera ici d'étudier les effets des deux modes de scrutins précités sur les élections législatives, qui désignent les députés, représentants des habitants au Parlement. La conception de la souveraineté est également touchée par ce choix fait entre les deux scrutins. Il s'agit par là de respecter le principe énoncé à l'article 3 de la Constitution "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum". La formule est ambiguë certes, mais elle explique tout de même la fonction représentative dont sont investis les parlementaires élus au suffrage universel direct. le choix alors à effectuer devra tenir compte de ce principe constitutionnel.
Ainsi, comme préciser précédemment, les deux modes de scrutins entraînent aussi bien l'un que l'autre des effets non négligeables, notamment sur les institutions, (I). Toutefois la pratique constitutionnel, introduite par les gouvernants politiques a parfois chercher à tirer profit de l'un des deux modes, bouleversant un ordre parfois établi depuis bien longtemps, (II)
1- Scrutin majoritaire et représentation