Fiche analytique sur Phèdre de Racine

Plan : I – Un amour maladif; II - Fascination pour Hippolyte; III - Une héroïne tragique

Développement :

I - a) Considéré comme une maladie
Phèdre est rongée par l'amour qu'elle porte, elle le considère même comme une maladie, avec les expressions :"Mon mal" l.269 et "Un trouble s'éleva" l.274

-b) Troubles physiques et mentaux
Les symptômes de la maladie dont Phèdre souffre sont décris dans le texte, on peut les séparer en deux parties :- Physique : - "Mes yeux ne voyaient plus" - "Asyndète : Rougir/Pâlir - Parallélisme l.275 : "Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler" - Mentaux : - "Je le vis, je rougis, je palis" l.273 Anaphore, antithèses, assonance en i -> Folie - " Transir et brûler" l.276 Antithèse - "Remèdes impuissants" l.283 - "Le voyant sans cesse" l.286

II - a) Une hypotypose hallucinée
Les cinq sens sont exprimés dans l'extrait, et la scène est décrite comme un tableau, avec une précision particulière, la scène est semblable à un récit racinien :
Yeux : "À sa vue", "Le voyant sans cesse"
Toucher : "Transir"/"brûler"; "brulait"
Goût : "Ma bouche implorait"
Ouïe : "Parler", "Implorait"
Odorat : "Encens que je faisait fumer"

b) Phèdre voue un culte à Hippolyte
La scène prend une dimension blasphématoire lorsque Phèdre loue Hippolyte "J'adorais Hippolyte" comme un dieu, en effet, on ne loue que les dieux et non les humains, Hippolyte est déifié : "Superbe ennemi" l.272

III - a) La passion comme une fatalité
Phèdre ne semble pas maîtresse de son destin, elle ne contrôle plus sa vie, elle est le jouet des êtres divins : "Athènes me montra mon superbe ennemi" l.272. Les dieux lui ont montré Hippolyte, Dimension tragique avec le souvenir d'Égée "Fils d'Égée" l.269.
Ironie tragique l.271 : "Mon repos, mon bonheur semblait être affermi", elle semble paisible et les dieux la punissent encore.

b) La culpabilité de