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FICHE DE LECTURE

Ruwen OGIEN, La vie, la mort, l’Etat. Le débat bioéthique

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Année 2010-2011

Table des matières

INTRODUCTION 1

PRESENTATION DU LIVRE 3

APPORTS DU LIVRE 6

CONCLUSION 8

BIBLIOGRAPHIE 9

INTRODUCTION

Sous la plume d’un philosophe français contemporain, le livre que nous allons examiner ici porte bien son titre : aux questions les plus conséquentes de la bioéthique, à savoir la vie et la mort, il joint le questionnement juridique suivant : qu’est-ce qui justifie l’encadrement coercitif de la vie et de la mort ? Si cet encadrement est bel et bien constaté, toute la question est de savoir s’il est légitime. C’est une interrogation évidemment primordiale pour le philosophe d’inspiration libérale qu’est Ruwen Ogien. Souvenons-nous en effet que ce directeur de recherche au CNRS tente, depuis quelques années, de mettre en place une éthique minimaliste anti-paternaliste, c'est-à-dire une éthique pour laquelle il y a seulement des devoirs moraux envers les autres et non des devoirs moraux envers soi-même (ce que prône l’éthique maximaliste, qui quant à elle juge immorales certaines actions comme le suicide, la masturbation, la prostitution, etc.). Dans la lignée de John Stuart Mill, l’éthique minimaliste met au premier plan le principe de ne pas nuire à autrui, de ne pas lui porter préjudice et rejoint, dans leurs grandes lignes, les positions libérales et libertariennes. La vie, la mort, l’Etat, plonge alors cette éthique dans le domaine de la bioéthique : l’euthanasie, la gestation pour autrui, le clonage, l’assistance médicale à la procréation, etc., est-ce des pratiques qui nuisent à autrui ? Si la réponse est affirmative, on comprend pourquoi l’encadrement coercitif est justifié, alors que si elle est négative, celui-ci devient moins intuitif… On voit donc tout à fait en quoi ce livre est le livre par excellence de la pensée bioéthique, au sens où il allie parfaitement réflexions