fiche de lecture
A travers cet ouvrage, Fabien Marsaud nous expose son adaptation dans sa nouvelle vie en tant que patient. Il nous fait découvrir le quotidien d’un tétraplégique où le moindre geste doit s’effectuer au dépend de professionnels (aides-soignants, infirmiers, kinésithérapeutes, ergothérapeutes…) que ce soit pour tenir un verre, manger, changer de chaîne de télévision, prendre une douche… On le suit dans ce nouveau cadre de vie, qu’il nous fait découvrir en détail : sa chambre, les couloirs, la salle à manger, la piscine, la salle de kiné… Mais aussi la socialisation avec ses compagnons d’infortunes qui est également une importante thématique de son récit.
Au fil de l’histoire, divers concepts se dégagent, entre autre celui de la dépendance : « Se dit de quelqu’un, notamment d’un malade ou d’une personne âgée, qui ne peut plus assurer seul les conditions élémentaires de son existence. » .
A plusieurs reprises, cette notion de dépendance entre soignant-soigné est mise en avant. Dès le début du récit, une métaphore permet aux personnes autonomes, de réaliser qu’un geste quotidien comme tenir une fourchette, peut vite devenir une limite et dans certains cas rédhibitoire. Que ce soit par le biais de situations induites par le handicap ou par le biais des pensées du patient, tels que : « Ah oui, pour tous les ringards d’entre vous qui n’ont jamais été tétraplégiques, sachez que manger seul pour un tétra est aussi facile que de voler pour un homme valide. » . Un bon patient sait patienter. » . Cette citation démontre la dépendance du patient à l’égard du personnel soignant afin de satisfaire ces