Fiche lecture
BAUDURET Jean-François et JEAGER Marcel. 2005. Rénover l’action sociale et médico-sociale, Histoire d’une refondation. PARIS : DUNOD. 339 p.
Chapitre 5 : La promotion du droit des personnes. P 81
L’auteur met en avant le fait que la relation d’aide n’est pas une relation égalitaire, par nature elle induit une relation de dépendance, d’autant plus lorsque cette aide s’effectue sur une longue durée. De même l’effet négatif de l’assistanat ralentit les dynamiques d’autonomie et d’insertion. « Pourquoi parle-t-on de droit des usagers et non de droit de l’homme et du citoyen, comme si s’opérait un décrochage de la première notion vis-à-vis de la seconde ? L’usager serait-il une sorte de citoyen, appartenant à une catégorie particulière ? » « Certains citoyens, usagers sous la dépendance d’autres citoyens qui sont pourtant censés assurer leur bien, devraient ils simplement rappeler aux seconds qu’ils ont les mêmes droits ? (…) ou leur faut-ils en raison d’inégalité de fait dans une répartition des pouvoirs, affirmer qu’en plus des droits acquis par la citoyenneté, la position d’usager d’un service implique, non un simple rappel de la Constitution, mais des droits spécifiques, comme pour éviter une sous-citoyenneté ? » La loi du 29 juillet 1998relative à la lutte contre les exclusions marque une avancé importante en employant le terme citoyenneté (le titre de son chapitre IV s’intitule « exercice de la citoyenneté », expression reprise à l’identique dans l’article 2 de la loi du 2 janvier 2002). La loi du 2 janvier 2002 reprend ce terme tout en conservant à d’autre moment le mot « usager « , dans le titre de la section 2 par exemple.
CHAUVIERE M., GODBOUT J.T. , les usagers, entre marché et citoyenneté, PARIS, L’Harmattan, 1993, p. 307.
« Le citoyen est la partie de chaque membre de la société qui s’abstrait des contingences et des intérêts particuliers pour s’élever au niveau de l’intérêt général. A l’opposé l’usager est le particulier,