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Hannah Arendt, philosophe américaine d’origine allemande, distingue trois activités fondamentales de l’homme :
Le travail est l’activité qui correspond au processus biologique du corps humain. Il produit les biens de consommation nécessaires à la survie biologique de l'individu et de l'espèce humaine. C’est une contrainte de la nature imposée à l'homme. L'activité de travail est répétitive et circulaire : l'un appelant l'autre et inversement sans autre fin que la mort.
L’œuvre correspond à la non-naturalité de l’existence humaine et fournit un monde artificiel d’objets, cette activité produit des objets d'usage, qui ne sont pas destinés à la consommation mais à la construction d'un "monde" d'objets durables où nous pouvons nous situer. Loin de subir ici la contrainte de la nature. Cette activité est finalisée et non circulaire.
L’action, seule activité qui mette directement en rapport les hommes, sans l’intermédiaire des objets ni de la matière, correspond à la condition humaine de la pluralité, la pluralité étant spécifiquement la condition de la vie politique.
Sur le plan religieux, Le monothéisme fait l’apologie du travail. C’est ainsi que la Bible semble justifier l'idéologie du travail, aussi lit-on dans la Genèse (I, 28) : « Emplissez la terre, soumettez-la » Jeté dans l'Histoire après la faute (le péché originel), l'homme est sommé gagner son pain « à la sueur de son front ».
L'anthropocentrisme le situant devant la Nature, il semble s'instaurer entre les deux un rapport purement instrumental, comme si l'homme avait « naturellement » vocation à transformer le monde, devenu objet. La terre sera assujettie aux « besoins » humains, avec la modernité, l'idéologie rationaliste et techniciste.
1- L’Antiquité : primauté du loisir
A- Servilité du travail
Dans les sociétés traditionnelles, le travail au sens moderne n'est pas une valeur supérieure, les besoins sont limités, le loisir au sens enrichissant, irréductible