Flexibilité du droit du travail
Les systèmes modernes de relations professionnelles étaient organisées sur une base nationale parce que les frontières nationales correspondaient à la taille des marchés. La libéralisation du commerce international, la mondialisation des marchés financiers et l’importance grandissante de l’intervention des multinationales sur les marchés bouleversent les systèmes nationaux. Les contraintes de comparaison des coûts des facteurs de production, y compris le facteur travail conduisent les États à une course vers un certain désengagement, une plus grande flexibilité pour attirer les investisseurs. L’harmonisation de la législation sociale, envisagée dans le cadre de l’intégration juridique risque de renforcer cette tendance à la flexibilisation, l’adoption des règles juridiques étant soumises aux objectifs économiques des États [11].
Au plan technologique, le fait marquant réside dans la rapidité des transformations technologiques. Avec les satellites et la numérisation, on assiste à une seconde révolution industrielle et d’une année à l’autre, ces progrès technologiques vont bouleverser le travail tel qu’il était jusqu’ici organisé. Il est évident qu’au rythme où vont les choses, l’industrie du XXI éme siècle sera hautement automatisée et robotisée et que des milliers de travailleurs rejoindront le rang des chômeurs. On parle de la « fin du droit du travail » [12]ou de « la crise de l’obsolescence humaine ». A ce rythme, le nombre d’ouvriers manufacturiers risque de diminuer d’année en année, la plupart des tâches étant le fait des ordinateurs et des robots. Dans le même temps, on constate le développement du télétravail et l’on prédit la généralisation du Afrique tentent d’aménager.travail à domicile dans le secteur des services.
Ces développements technologiques peuvent apparaître éloignés des préoccupations africaines. Mais, il convient de garder à l’esprit que les investissements directs étrangers qui peuvent