Fraise
Conférence présenté par Simon Parent
Conférence présentée à Drummondville, septembre 2002
Une fraise globe-trotter…
Connaissez vous quelqu’un qui n’aime pas les fraises ? Aux États-Unis, plus de 94% des foyers en consomment, pour une moyenne annuelle de 2,2 kg par habitant. Quoique de plus en plus de producteurs québécois cultivent des fraises d’automne, la grande majorité de la production locale de fraises fraîches est disponible entre la mi-juin et la fin juillet. Selon l’Institut de la statistique du
Québec, on importe environ 2500 tonnes de fraises fraîches annuellement. Les consommateurs s’entendent pourtant sur un point : la qualité des fraises d’hiver laisse à désirer… Voici ce qu’en pense une référence québécoise en matière de gastronomie : ‘’(…) Importées bien sûr de la
Californie, la Mecque de l’emphase, elles ravissent l’œil fatigué du frimas. On voudrait s’y blottir. On mord tout doucement dedans, on les découvre vides et sans goût. Elles ne sont rouges qu’en surface. Mûries artificiellement, leur pulpe est restée blanche. Et pourtant, les fraises ‘’Mitsou’’ m’enchantent malgré tout par leur côté ‘’kitsch’’ et clinquant (…)’’ (tiré de Pinardises, Daniel Pinard).
D’une faible durée de conservation, les fraises ne se prêtent pas particulièrement bien à l’exportation et plusieurs régions du globe misent de plus en plus sur la production h ors-saison pour assurer l’approvisionnement continu en fruits de qualité sur les marchés locaux. L’Europe fait office de pionnier dans ce domaine, avec des cultures de fraises dont la durée de production est de plus en plus étalée. En 1999, plus de 40% de la production nationale de fraises des Pays-
Bas était cultivée sous serre, soit plus de 20 000 tonnes, sur une superficie d’environ 200 hectares. La même année en Belgique, les producteurs de fraises sous abris ont fourni 30% du volume total, soit près de 14 000 tonnes. En France, les superficies de fraises sous serre sont