France et mondialisation
Européenne dans le monde globalisé, d'examiner si la France, et l'Union Européenne, ne devraient pas aujourd'hui défendre autrement leurs intérêts, promouvoir autrement leurs valeurs, et de faire, à partir de cette analyse, des propositions.
J'examine donc dans les pages ci-après si la France doit, ou non, repenser sa position face à la mondialisation.
Je m'interrogerai sur son attitude globale, politique et économique, mais aussi plus spécifiquement sur sa politique étrangère, sa politique de défense et sa politique d'influence.
J'examinerai quels sont, à mon sens, les avantages et inconvénients du maintien ou de la modification de ces positions. Je me poserai les mêmes questions concernant l'Union Européenne, car s'il ne nous revient pas de décider seuls de son orientation, nous pouvons l'influencer fortement. Avant de rédiger ce rapport, j'ai relu l'essentiel de ce qui a pu être écrit et proposé ces dernières années sur cette question de la mondialisation par des politiques, des parlementaires, des économistes, des analystes et experts divers, des chefs d'entreprises, ainsi que les analyses d'opinion qui s'y rattachent.
La France doit elle repenser sa position face à la mondialisation ?
Remarques préalables sur la méfiance française
1 -Depuis une quinzaine d'années au moins, l'attitude française envers la mondialisation se caractérise par une méfiance persistante, et par un pessimisme constant des Français quant à leur devenir, leur pays, l'avenir de leurs enfants.
Déjà en septembre 1992, conscient de cette inquiétude qui commençait à mettre en péril la construction européenne, le Président Mitterrand avait dû promettre, lors du débat avec Philippe Séguin sur Maastricht : "Une Europe forte vous protégera mieux". Vous