GDF 14
L'éducation sexuelle :
L’affaire de l’école ou celle des parents ?1
Jean-Marc BERTHOUD Depuis quelques années, on a introduit dans l'école vaudoise – comme dans celles de la plupart des autres cantons – des cours d'éducation sexuelle.
Ces cours sont donnés par des spécialistes, médecins et psychologues, qui, en informant les enfants sur les mystères de la reproduction, s'efforcent de respecter leur pudeur et leur fraîcheur d'âme.
Le problème demeure néanmoins posé de savoir si cet enseignement doit être dispensé par l'école, ou s'il demeure, comme devant, l'affaire du milieu familial.
Un groupe de parents chrétiens, convaincus qu'il n'appartient pas aux enseignants de prendre la relève de parents, même défaillants, adressent au chef du Département de l'Instruction Publique et des Cultes, M. le Conseiller d'État Raymond Junod, une lettre où ils exposent leur point de vue dans le détail.
Nous considérons que les divers aspects de l'éducation sexuelle évoqués dans ce document présentent suffisamment d'intérêt pour que nous en fassions la matière d'un dossier.
Les sous-titres, destinés à rendre plus aisée la lecture de ce texte, sont de la rédaction.
Rédaction de la Nouvelle Revue de Lausanne
Monsieur le Conseiller d'État,
A la suite de l'entretien que nous avons eu avec le professeur Leresche et le Dr Delacoste, le 28 mars 1979, chez M. François Lanthemann, nous avons formulé, sous forme de lettre ouverte, les réponses suivantes à leurs propos ; réponses que nous soumettons à votre attention.
Dans son introduction, le professeur Leresche a affirmé que ce fut la constatation d'une lacune dans l'enseignement scolaire de l'anatomie qui l'incita a entreprendre l'enseignement physiologique de la sexualité aux élèves. Une erreur grave
Nous devons constater ici une erreur grave. Il est sans doute utile d'étudier de manière scientifique (c'est-à-dire sans considération éthique) les différents organes du corps.