Grammaire stylistique
Les maximes apparaissent comme des sortes de règles que les locuteurs s'engagent à respecter au cours d'une conversation. a. La maxime de quantité
« Chaque intervenant doit donner autant d'informations que nécessaire et pas plus »*
b. La maxime de qualité
« Toute contribution doit répondre aux conditions de véridicité et de bien-fondé : chaque intervenant doit être sincère (donc ne pas mentir), et parler à bon escient, c'est-àdire avoir de bonnes raisons (des preuves) pour affirmer ce qu'il affirme. »*
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c. La maxime de relation (pertinence)
« Chaque intervenant doit être pertinent, parler à propos, c'està-dire émettre des énoncés en relation avec ses propres énoncés précédents ou avec ceux des autres intervenants »*
d. La maxime de manière ou de modalité
« Chaque intervenant doit s'exprimer clairement, sans obscurité ni ambiguïté, avec concision et en respectant l'ordre propice à la compréhension des informations fournies »*
Rem. certaines maximes paraissent plus importantes que d'autres. *Définitions extraites de M. Bracops (2006). Introduction à la pragmatique, Bruxelles,
Deboeck, p. 77-78
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2.2 Le texte comme suite de phrases ?
Au-delà de la phrase simple
On peut « fabriquer » des phrases plus complexes : par subordination, par coordination et par juxtaposition.
Au-delà des « paquets » de phrases
Un texte ne se résume pas à une accumulation de phrases. Celles-ci sont organisées en blocs (périodes, paragraphes), et liées entre elles par des phénomènes plus généraux, qui dépassent leur structure interne.
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Ex.
Marie avait faim. Elle ouvrit le guide Michelin.
Pas de connexion linguistique visible, juste un récit elliptique implicite pour expliquer le lien.
Ex. L'eau est trop