Guyane
Par la loi du 19 mars 1946, la Guyane devient un département français. Le rêve de Gaston Monnerville s’est enfin réalisé : la métropole se décide enfin à l’intégrer, à la développer tant sur le plan économique que social. Pourtant, 60 ans plus tard, la Guyane semble toujours confrontée aux mêmes problèmes : manque de développement et dépendance. La départementalisation a-t-elle été un échec ?
• Une loi longtemps espérée, et enfin votée o La loi de départementalisation est votée le 19 mars 1946. Elle représente l’aboutissement de deux siècles de revendication assimilationniste émanant des « quatre vieilles colonies ». En effet, ce statut leur avait toujours été refusé par la métropole durant la Révolution française, puis par la IIIème République. Le fait d’avoir manifesté leur attachement à la France durant la Seconde Guerre Mondiale pousse l’Assemblée constituante à donner satisfaction à cette requête unanime des élus d’outre-mer. o Le principal artisan de cette revendication est le Martiniquais Aimé Césaire, qui sera d’ailleurs rapporteur de cette loi, appuyé par le Guyanais Gaston Monnerville : ils demandent une assimilation intégrale se traduisant par la fin de l’exception coloniale et le rattachement strict à la France. Pour eux, seule la départementalisation permettrait à ces territoires de sortir du sous-développement. o La loi est votée à l’unanimité : la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion deviennent département d’Outre-Mer (DOM). Cette nouvelle est accueillie dans la liesse par les populations ultramarines pleines de fierté et surtout d’espoir.