Histoire Des Sciences
●
L'histoire des sciences n'est pas la chronique d'une série de découvertes scientifiques. C'est l'histoire de l'évolution d'une pensée, mais aussi d'institutions qui offrent à cette pensée les moyens de se déployer, et de traditions qui viennent l'enrichir. WILLIAM GILBERT (1544-1603)
La boussole marine, et donc la "pierre d'aimant" qui permet de magnétiser les aiguilles d'acier, deviennent des objets d'intérêt scientifique pour le médecin William Gilbert et quelques autres philosophes. Pour l'étude du "doigt de Dieu", comme il l'appelle,
Gilbert prône, en humaniste de la Renaissance, une "longue expérimentation". C'est seulement après dix-huit ans d'expériences sur les aimants naturels et artificiels, sur les boussoles, ainsi que sur les corps électrisables qu'il publie, en
1600, son traité De Magnete (De l'aimant), que l'on peut considérer comme le premier livre de physique expérimentale publié en Angleterre. Il y reprend les expériences connues et en décrit de nouvelles.
STEPHEN GRAY (1666-1736)
Une nuit, dans sa chambre à Charterhouse, il note que le liège au bout de son tube le protégeant de l'humidité et de la poussière génère une force attractive sur des petits morceaux de papiers et des brins de pailles quand le tube a été frotté. Quand il étend son expérience avec un morceau de bois planté dans le liège la charge est évidente au bout du bois « avec plus de vigueur que le liège ». Il essaye avec des aiguilles plus longues et finalement ajoute un long fil terminé par une balle en ivoire. Dans ce processus il découvre que la vertu électricité peut se déplacer et que la balle d'ivoire attire les objets légers tout comme le tube en verre. CHARLES DUFAY (1698-1739)
C'est par son hypothèse des deux fluides électriques (électricité résineuse et électricité vitreuse, 1733) que son nom est passé à la postérité. Du Fay avait en effet constaté que :
-des objets frottés contre de l'ambre se repoussent
-ainsi que des objets frottés contre