Histoire
Il semble donc avéré que le spectre de 1929 a été brandi un peu hâtivement. Ce qui ne veut pas dire que tout tourne rond. Loin s’en faut. La crise des subprimes et l’endettement américain auront des conséquences sur l’économie de ce grand pays. C’est normal, tout comme un ménage endetté doit se serrer la ceinture, régler ses créanciers, et repartir d’un bon pied. Les Américains ont consommé plus que leurs moyens. Il y a eu une croissance anticipée. Il est logique qu’elle se dégonfle. Quitte à devenir nulle une année ou deux. Et alors, ce n’est pas un drame. Les Chinois vont se décider à consommer plus. L’histoire économique sait que les croissances ne sont pas identiques d’une zone à une autre et que des rattrapages existent. Ce fut le cas pendant les Trente Glorieuses, la France avait 3 points de plus que les States et le Japon 6.
Mais l’essentiel à retenir, c’est qu’il n’y a pas grosse menace sur l’économie mondiale et que ces spectres sont brandis par les intellectuels d’Etat, Attali, Rocard, etc., comme pour excuser les politiques de leur incapacité à régler des problèmes de fond qui ne sont pas tant économiques que sociaux. Si crise il y a, elle est sociale. C’est alors pratique d’aller chercher les fautifs outre-atlantique ou près de la Chine, afin de justifier la conjoncture actuelle faisant que l’économie profite à une large minorité (entre 20 et 30 %) de Français, laissant sur le carreau une autre minorité, au lieu que le système soit équitable et qu’une grosse majorité, disons les deux tiers, puisse voir son niveau s’améliorer alors que les restants aient une possibilité de mise à l’étrier.
Nos gouvernants peinent à rendre équitable la distribution des richesses, tout autant qu’à gérer les dépenses publiques. Dans ce contexte, soulignons également la désignation de boucs émissaires censés expliquer le malaise du pouvoir d’achat et l’ampleur des prélèvements. Un coup, on brandit le RMIste qui se la coule