Humanisme de la renaissance
C’est avec Pétrarque (1304-1374) que naît en Italie l'humanisme. Le poète commence par recueillir les inscriptions sur les vieilles pierres de Rome et poursuit dans les manuscrits sa quête des Anciens. Il retrouve ainsi des lettres de Cicéron, ressuscite un écrivain statufié par les écoles. Il s’illustre également en détectant un faux document au profit de son souverain. Lorenzo Valla (1407-1457), lui aussi traque la vérité historique, préconisant l’étude philologique des textes et le retour à la pureté classique. Parti d’Italie, le courant humaniste rayonne dans toute l’Europe.
À l’origine, le terme humaniste vient de l'italien umanista, le professeur qui enseigne les « humanités », c’est-à-dire la grammaire et surtout la rhétorique latine et grecque. Cette acception remonte à l'éducation antique et médiévale.
Un siècle avant la fin de l'Empire romain d'Orient, des Grecs érudits étaient venus en Italie et donnèrent des cours de grec à Florence. Le Concile de Bâle-Ferrare-Florence-Rome, où échoua la tentative de rapprochement des Églises latine et orthodoxe, fit venir en Italie de grands érudits, comme le cardinal Bessarion. Avec la chute de l'Empire byzantin en 1453 et la prise de sa capitale Constantinople, de nombreux érudits se réfugièrent