Image de la femme d'apres flaubert
-Victime de ses illusions (les livres) Alors, si nous nous décidons à suivre De Roberto et à voir dans le romantisme une maladie mentale et psychique, nous trouverons dans Emma Bovary et Teresa Uzeda les représentantes parfaites d'une lecture extensive moderne au XIXe siècle, de « la boulimie littéraire » (Calabrese 2003 : 567).
« passion, extase, délire » (439), les paroles si belles dans les livres, finissent en ennui.
Elle ne sait comment vivre qu'à partir des livres, mais les livres ne lui ont pas appris à affronter la réalité
Sur son lit de mort, elle n'abandonne aucune de ses illusions, mais tente plutôt, en se suicidant d'une manière théâtrale, d'imiter ses héroïnes romantiques préférées.
Toutefois, sa mort ressemble plus à une vivisection purement réaliste (ou, peut-être, naturaliste), corporelle, physiologique, froide et cruelle d'un corps en agonie : elle n'a rien de commun avec la mort romantique, sublime et pathétique. Même au moment de sa mort, Emma tente de continuer à jouer son rôle, mais cela sert uniquement à souligner encore la banalité et l'absurdité de toute son existence. Son désir de s'évader de la médiocrité de la réalité bourgeoise la porte à l'autodestruction sans atteindre à l'autoconscience.
Gustave Flaubert était un auteur cruel qui n'a épargné à son héroïne aucune souffrance ni désillusion, et qui a détruit toutes ses aspirations, espoirs et rêves. Non seulement il a fait de la vie d'Emma un cliché vulgaire et mesquin, mais aussi il a privé cette femme de la possibilité de comprendre et d'accepter sa défaite. Sans la conscience, Madame Bovary pouvait aussi bien ne jamais