L’inconscient autorise-t-il l’alibi de l’inconscience ?
L’homme fait preuve d’inconscience à plusieurs niveaux. Enfant il ne mesure pas toujours le danger, manque de maturité. Il peut aussi perdre connaissance et sombrer dans une certaine inconscience. On le traite d’inconscient. Ce manque de maîtrise illustre des faiblesses de la condition humaine. L’homme est parfois ailleurs, non conscient de ce qui se passe autour de lui, ou en lui et ne semble pas devoir être poursuivi pour ces défaillances. Cependant qui peut prouver cette dimension inconsciente subie? L’homme ne pourrait-il pas chercher à faire un alibi de cette inconscience en prétextant un inconscient actif ? l’inconscient constitue-t-il une preuve d’innocence ou ne peut-on véritablement parler d’alibi de l’inconscience sans altérer la grandeur de l’humanité ? Dans une première partie nous verrons d’abord l’impact de l’inconscient sur la culpabilité puis nous nous interrogerons sur ce qu’autorise l’hypothèse de l’inconscient pour enfin contester l’association de l’idée d’alibi à celle de l’inconscience
I l’hypothèse freudienne d’un inconscient qui nous empêcherait la maîtrise de soi et serait à l’origine de notre inconscience
a)être ailleurs au moment des faits l’hypothèse freudienne d’un inconscient actif révèle que le moi n’a pas toute sa lucidité par exemple dans le cas de maladies mentales. Ainsi le jugement peut être aboli par l’emprise de l’inconscient et on peut faire preuve d’inconscience grave par exemple lors de troubles mentaux. Freud a mis en évidence la puissance de l’inconscient et le fait que le moi n’est pas maître en sa maison. La deuxième topique souligne toute l’ampleur de la dimension inconsciente et compare l’esprit humain à un iceberg dont la conscience ne serait que la partie émergée.
Pensons au film d’Hitchcock la maison du docteur Edwardes. Le directeur de l’institut lors d’une grave dépression tue le docteur Edwardes, l’héroïne principale Ingrid Bergman fait une distinction