Informatique
Pourquoi le concept de "gouvernance des systèmes d'information" suscite encore beaucoup d'interrogations et de scepticisme notamment des DSI ?
C'est effectivement une situation paradoxale. Si le vocable est nouveau, le principe ne l’est pas. L’informatique par sa complexité et son instabilité justifie une vigilance soutenue car elle constitue le domaine critique de l’entreprise qui subit probablement le plus de modifications, qu’elles soient d’origine interne ( nouveaux processus de travail impliquant de nouveaux systèmes) ou imposées par l’extérieur (nouvelle réglementation, évolutions techniques). Il a toujours fallu maîtriser ces changements, mais, faute de transparence, les dirigeants et les utilisateurs n’en ont compris ni la légitimité ni l’ampleur.
Toutefois, la construction d’une vision stratégique des relations entre la finalité de l’entreprise et les systèmes d’information est devenue une constante des préoccupations des DSI. Or, la gouvernance vise à répondre à la demande de clarification des relations entre acteurs et de transparence des décisions. Les efforts conjoints du CIGREF et de l’AFAI réunis au sein de l’Institut de la gouvernance des systèmes d’information contribuent à rendre le concept compréhensible et surtout pratique.
Toutefois, mettre en oeuvre une démarche globale de gouvernance des systèmes d’information représente encore pour beaucoup de DSI un objectif difficile à atteindre. Les difficultés sont multiples et tiennent à la complexité de la gestion des différents composants techniques et fonctionnels du système d’information au moins autant qu’à l’impréparation et au scepticisme des acteurs.
La première étape consiste donc à convaincre la direction générale que l’informatique doit et peut sortir d’une situation floue par l’utilisation des référentiels désormais proposés sur le marché. Elle comprend une indispensable démarche de communication, puis de formation, sur ces