Intoduction commentaire livre de ma mère albert cohen
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L’autobiographie de l’écrivain suisse d’origine juive Albert Cohen (1895 – 1981) paraît en 1954 sous le nom du Livre de ma mère. Le titre de cet ouvrage peut paraitre surprenant ; en effet, si nous avons affaire à l’autobiographie de Cohen, pourquoi ce livre serait-il celui « de sa mère » ? Or, si l’on connait un peu l’histoire de la vie de l’auteur, l’événement ayant servie d’inspiration pour ce titre ne nous est pas inconnu. Il s’avère qu’Albert Cohen a procédé à l’écriture de cette œuvre afin de se délivrer en partie de la culpabilité de n’avoir pas été auprès de sa mère tant chérie lors de la mort de celle-ci en janvier 1943. Ce décès constituera l’évènement le plus marquant dans l’histoire personnelle de l’écrivain, qui a pourtant endossé le rôle d’activiste politique et rédigé nombre d’autres ouvrages au cours de sa vie, dont Solal (1930) et La Belle du Seigneur (1965), qui lui ont presque valu le prix Nobel de littérature. Dans son autobiographie, Cohen va se focaliser sur ses souvenirs d’enfance, et surtout sur le temps passé en compagnie de sa mère, de telle sorte que l’œuvre va se transformer en une sorte d’hommage à celle-ci. Le récit en soi n’est constitué que d’un amalgame de souvenirs, le but de l’ouvrage n’étant pas de retracer la vie de la défunte, mais de l’immortaliser, de transmettre l’image d’une mère « parfait » au lecteur et au rste du monde. Le passage étudié est extrait du chapitre VII et évoque une enfance idyllique mais appartenant au passé. Dans un premier temps, nous montrerons que Cohen évoque l’âge d’or de son enfance, une époque révolue, dans ce passage. Par la suite, nous verrons que cette autobiographie est d’un genre particulier, s’apparentant à un hymne à la gloire de sa mère