Jankelevitch - la morale
La thèse de Jankélévitch s’exprime dans l’idée qu’avoir conscience de notre bonheur nous empêche d’être heureux. En effet, pour lui, la conscience joue un rôle révélateur de l’imperfection de nos plaisirs soit car il est forcement limité dans le temps soit parce que on le considère insuffisant.
Tout d’abord, le philosophe s’intéresse à la morale et à son rôle dans la transformation des évidences en problèmes et à sa fonction objective due à la réflexion, au recul par rapport aux plaisirs. La deuxième partie du texte traite davantage le caractère fugace des plaisirs et l’impact de la conscience sur leur durée.
La morale appartient à la partie pratique de la philosophie, elle concerne donc le domaine de l’action. Elle est constituée par l’ensemble de règles, lois, normes d’action en matière de conduite domaine. Elles permettent de définir les critères du bien et du mal. Ces lois sont universelles, c’est à dire communes à tous les hommes, même si certains interdits varient selon les sociétés, et donc respecter ces lois, c’est ce qui nous rend humain, ce qui nous différencie des animaux. On dit qu’elle est prescriptive car elle oblige, elle recommande ou interdit certaines de nos actions ou devoirs. La métaphysique c’est la partie de la philosophie qui s’intéresse au réel, à l’être et ses limites. Elle est également une interrogation sur notre connaissance du réel. Quand Jankélévitch associe la morale à la métaphysique, c’est parce qu’elles ont en commun de « contester des évidences ». Ici il conteste l’évidence morale la plus importante selon lui, c’est celle qui se rapporte au plaisir. On considère que le plaisir contrairement au bonheur concerne les sens et est de courte durée. Jankélévitch nous apprend que la morale a un rôle de « réflexion » par rapport au plaisir : la morale ne va pas adhérer spontanément