Keynes

3382 mots 14 pages
Keynes et Burke[modifier]
Edmund Burke un auteur que Keynes a lu et médité

Keynes a écrit en 1904, un manuscrit inédit intitulé The Political Doctrine of Edmund Burke19. Selon Dostaler, Keynes en décrivant Burke semble se dépeindre : il trouve qu'il est plein de contradictions « simultanément conservateur et libéral, libre-échangiste et impérialiste, apôtre de la Révolution anglaise et adversaire de la Révolution française19 ». Par ailleurs, il lui trouve un certain égotisme pas déplaisant chez les grands hommes. Deux traits de la pensée d'Edmund Burke provoquent son adhésion : d'une part comme lui, il pense qu'il est dangereux de sacrifier un bien présent pour un bien futur tant le futur est incertain ; d'autre part il considère que « le titre de gloire de Burke dans le domaine de la politique est la doctrine de l'expediency »20 et son refus de s'en tenir à un droit abstrait.

S'il estime que Burke est le premier philosophe politique à accepter de façon conséquente le principe du plus grand bonheur du plus grand nombre au niveau politique, il lui reproche sa grande timidité envers les réformes et, il trouve que Burke pousse la défense du droit de propriété à un point où elle peut menacer le cœur du libéralisme. Concernant Burke, Keynes écrit :

Ses aspects positifs sont tous dans le présent.- paix et tranquillité, amitié et affection, vie familiale et tous ces petits actes de charité par lesquels on peut parfois aider ses semblables. Il ne pense pas une humanité qui par le feu et le sang marche vers quelque grand et glorieux bien dans le lointain futur ; pas de grand millénaire politique à mettre en avant et à soutenir par l'effort et le sacrifice présent... Les hommes d'État doivent apprendre la sagesse à l'école de Burke ; s'ils veulent la mettre au service de quelques grands et difficiles buts, ils doivent chercher l'essentiel des idées ailleurs21.

Issu pour partie de Burke, il existe chez Keynes une certaine pente élitiste et technocratique.

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