L'île des esclaves, marivaux, acte i, scène 3
Intro :
Marivaux commence sa carrière de dramaturge en collaborant avec troupe des Comédiens-Italiens. Il écrit plusieurs comédies sentimentales qui s'appuient souvent sur les personnages emblématiques de la commedia dell’arte tels qu'Arlequin. Après plusieurs succès il publie Lille des esclaves en 1725. Il s'agit de sa dixième pièce et de la première …afficher plus de contenu…
La succession d'exclamations « Ah ! ; comme me voilà faite que je suis mal bâtie construit le personnage de la maîtresse, exagérément affolée par son apparence, et permet a Cléanthis de la caricaturer. Il s'agit de la ridiculiser tout à la fois par le jeu de scène et le caractère hyperbolique de ses paroles
La domestique utilise à son tour le pronom impersonnel on , qui témoigne de son mépris, pour décrire les actions de s maitresse. Cependant on se mire, on éprouve son visage de toutes les façons, rien ne réussit, des yeux battus, un teint fatigué la construction de cette phrase s'achève sur des GN, ce qui mime la déception et l'abattement …afficher plus de contenu…
C’est pour elle la fin du monde, comme en témoigne « voilà qui est fini » qui résonne bien lugubrement I ce que confirme il faut envelopper ce visage-là : le visage est mort, il faut l'envelopper dans un linceul I La suite de la phrase accumule les impressions de deuil le jour est masque, la chambre devient sombre, Cléanthis poursuit sa petite mise en scène de la vie de sa maitresse avec un événement : une visite inopportune puisque «Madame » ne voulait pas recevoir. Nous avons déjà évoqué l'emploi fréquent du nom Madame ». On peut toutefois ajouter qu'ici le jeu du théâtre dans le théâtre mettra sans doute en évidence toute l'hypocrisie qui se cache derrière son emploi. En effet Cléanthis expose comment Euphrosine va faire face à ses bonnes amies, expression qui relève de l'antiphrase puisque celles-ci sont susceptibles de se réjouir de sa mauvaise apparence. Cela ne les empêche pas de se donner du « Madame » On y voit toute l'hypocrisie des