La communication interpersonnelle sera abordée dans nos recherches sur le plan du fonctionnement et du développement ainsi que sur le plan des moyens utilisés pour communiquer avec les partenaires d’interaction et en particulier par l’intermédiaire du langage.

Pour ce qui concerne le fonctionnement et le développement de la communication, deux aspects seront abordés. Le premier est celui des processus développementaux permettant l’étayage de l’interaction entre l’enfant et son entourage. Il s’agit d’étudier d’une part, les interactions précoces entre le bébé et sa mère en fonction des caractéristiques de celui-ci et/ou de sa mère et du contexte d’interaction (situation d’apaisement) et, d’autre part, les interactions entre pairs dans le cadre de situations d’enseignement-apprentissage scolaires. Le second est la prise en compte par chaque interlocuteur de la situation sociale aussi bien en production (en déterminer les effets sur la forme, la fonction et le contenu des messages) qu’en compréhension (en déterminer les effets sur l’interprétation des messages adressés). Cette prise en compte de la situation sociale peut se situer aussi bien au niveau du contexte le plus immédiat des messages qu’au niveau de caractéristiques plus générales de l’interlocuteur (prise en compte du statut, des compétences et/ou d’éventuelles déficiences de l’interlocuteur, etc.). Les questions abordées dans cette partie se situent donc dans le cadre de la pragmatique développementale.

Nous nous intéressons aussi à ce qui relève plus spécifiquement de la communication langagière. Tous les êtres vivants communiquent avec les individus de leur espèce, mais seul l’être humain utilise pour cela le langage verbal. Il consacre 20% de son temps éveillé à l’interaction sociale langagière, ce qui lui permet notamment de communiquer des émotions, des pensées abstraites ou de transmettre des informations concrètes. L’importance du temps consacré à parler ou à écouter les autres parler