La croissance est-elle un facteur déterminant dans la réduction des inégalités?
Recherche : http://www.cairn.info/revue-afrique-contemporaine-2004-3-page-107.htm
Théorie datant des années 1950 montrant que les relations entre la croissance et les inégalités relèvent de plusieurs facteurs. Effet de l’un sur l’autre c’est-à-dire la première postule l’existence d’une relation positive entre inégalités et croissance, induite par l’épargne individuelle et des incitations à investir ; la seconde souligne les effets négatifs d’une distribution inégale des ressources sur les perspectives de croissance d’un pays, effets qui empruntent trois grands canaux : l’instabilité sociale et politique ; la politique budgétaire et fiscale ; et l’accumulation de capital en présence de marchés du crédit imparfaits et de l’inefficacité des marchés financiers. La propension marginale à épargner augmenterait des niveaux inférieurs de revenu aux revenus moyens pour diminuer dans les quintiles supérieurs. Si tel est le cas, la relation entre inégalités et croissance n’est positive qu’à des niveaux très faibles de revenu où une certaine concentration des ressources permet à une fraction de la population d’accumuler des richesses. [On parle ici de relations positives entre les 2 entités]. La pauvreté se transmet de génération en génération, selon un cercle vicieux d’inégalités persistantes et d’exclusion sociale qui finissent par exercer un impact négatif à long terme sur les performances économiques : le taux de croissance équilibré et le niveau du capital humain agrégé sont en général plus faibles pour tous les groupes de revenu, contrairement à ce qui se passe dans des économies plus intégrées et homogènes. Il existe de réels problèmes de données. La plupart des modèles théoriques voient dans l’inégalité des richesses le déterminant du taux de croissance à long terme, puisque c’est la distribution des actifs productifs qui détermine l’investissement en capital humain et physique