Introduction : A quoi sert un organisme public quel qu’il soit ? La réponse est toute simple : prendre des décisions appropriées pour répondre aux attentes des citoyens et faire évoluer le pays. Ainsi, la satisfaction des besoins de la société implique que la fonction de l’Etat ne doit plus se réduire à la domination légitime, mais à sa capacité d’agir et de décider pour répondre aux sollicitations multiples émanant des individus et des groupes composant la société et faire face à la complexité des temps modernes. L’Etat est donc appelé à produire du bon droit, de bonnes règles et de bonnes décisions. De ce qui précède, on peut comprendre tout l’intérêt que revêt la décision publique qui n’est plus une affaire exclusive Etatique. En effet, dans un contexte marqué par une multitude d’acteurs internes et externes, et notamment un secteur privé de plus en plus opérant dans les sphères publiques, des groupes d’intérêts et des lobbyings exerçant des contre-pouvoirs vis-à-vis d’un Etat de plus en plus affaibli, des organismes internationaux et des multinationales qui orientent les politiques publiques dans un environnement international marqué par la mondialisation et la suprématie de l’économie de marché, l’Etat n’a plus le monopole de sa décision et se trouve dans l’obligation de prendre en considération toutes ces composantes qui interviennent directement ou indirectement dans le processus décisionnel. Face à ces mutations internes et externes, comment se présente le processus décisionnel, et quelle importance peut avoir l’évaluation des décisions publiques ? Et enfin, quelles sont les contraintes qui s’opposent au processus décisionnel et ne permettent pas son aboutissement aux fins et résultats escomptés ? Telles sont des problématiques qui méritent d’être traitées afin de faire un diagnostic exact et pouvoir ainsi apporter des réponses aux questions de performance et pertinence des décisions publiques.
I ) Le processus de