La dette publique, une affaire rentable?
791 mots
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« La dette publique, une affaire rentable ? » est un ouvrage de vulgarisation consacré à la question de la dette publique française. Les auteurs, André-Jacques Holbecq et Philippe Derudder font observer qu’une rupture s’est produite, au début des années 1970, dans la nature de la création monétaire. Et ce par différents biais : -la suppression de la convertibilité-or du dollar. En conséquence de quoi les monnaies varient entre elles suivant la loi de l’offre et la demande. Elles sont dématérialisées. -L'Etat français , en 1973, a cédé son droit régalien de création de monnaie .La Banque de France ne peut plus financer le Trésor public, d'où l'obligation d'emprunter aux marché financiers et le paiement d'intérêts qui pénalisent les finances publiques. -En 1976, toujours en France, Raymond Barre décide que l’Etat paiera les intérêts de sa dette au-delà du taux d’inflation. En 1993, avec l’adoption du traité de Maastricht, cette rupture est amplifiée : la loi interdit à la Banque de France de prêter de l’argent à l’Etat et la constitution de la Banque Centrale Européenne fait perdre à l’Etat français le contrôle de sa monnaie. Néanmoins, la Banque Centrale possède , en théorie, trois outils de contrôle : - fixation du taux directeur auquel la Banque Centrale prête aux banques commerciales . - l’utilisation de la monnaie fiduciaire par les banques commerciales. - les règles prudentielles imposées par la réglementation :par exemple le taux de réserve obligatoire des banques commerciales. La monnaie fiduciaire, émise par les banques centrales, ne représente que 7 % de la masse monétaire totale. Désormais, ce sont les banques privées qui ont le pouvoir exclusif de la création monétaire via le crédit. En effet, une banque ne possède pas l'argent qu'elle prête, elle le crée au moment où elle octroie un crédit. C'est une création « ex nihilo ».Ce sont les crédits qui font les dépôts et non l'inverse. A partir de ces constats, les auteurs