La faim dans le monde
La faim n’est due ni à une fatalité, ni à une situation géographique ni à un phénomène climatologique. Elle est avant tout une conséquence des politiques économiques imposées par les pays développés et leur aspiration à accroître leur hégémonie.
Les subventions à la production et aux exportations des pays du Nord leur permettent d’inonder les marchés du Sud de produits à bas prix, concurrençant les produits locaux.
Les pays du Sud abandonnent leur diversité et leur souveraineté alimentaires pour se tourner à leur tour vers des cultures d’exportation plus compétitives.
Le résultat fait que ni le Sud ni le Nord ne sont plus capables de répondre à leurs propres besoins alimentaires.
L’U.E. ne produit que 25% de ses besoins alimentaires en protéines végétales et demeure totalement dépendante du commerce extérieur pour les 75% restants.
La privatisation du Vivant
Les denrées agricoles sont considérées comme de simples marchandises susceptibles d’accroître les profits des entreprises et le PNB de la nation. Les semences sont modifiées afin de répondre à des critères de rentabilité maximale. Rendues volontairement stériles ou dégénérescentes, elles sont brevetées, obligeant les paysans, qui se transmettaient ce patrimoine de génération en génération depuis des millénaires, à les racheter chaque année. Aujourd’hui, cinq multinationales contrôlent près de 75% de la semence potagère au niveau mondial. 96% des tomates inscrites au catalogue officiel sont des hybrides F1 (non reproductibles). 80% des variétés potagères cultivées il y a 50 ans ont disparu.
La dépendance pétrolière
L’agriculture intensive est la plus dispendieuse que l’humanité n’est jamais pratiquée. Entièrement dépendante des engrais chimiques, elle l’est de fait à l’égard du pétrole, trois tonnes de pétrole étant nécessaires pour fabriquer une tonne d’engrais. La dépendance pétrolière est renforcée par le transport incessant des