La femme au sein de l'espace public marocain
Lors de mes dernières vacances de fin d’année passées à New York, mon cousin m’a fait la surprise de me rejoindre, accompagné de son groupe d’amis marocains. À peine arrivés, ils m’invitèrent à prendre un verre dans une discothèque uppée de la pomme, où nous passames une excellente soirée. Cependant, l’ambiance changeat dès le lendemain, car pendant le dîner – en abordant le sujet des bombardements de Gaza – j’ai donné mon avis sur la question en disant qu’il était légitime pour un palestinien de recourir à la violence quand sa terre lui est volée. C’est à ce moment là qu’un de ses amis, professeur à l’Ecole Supérieure de Gestion de Casablanca, rétorqua en me disant d’un air supérieur et arrogant : « Je ne sais pas jusqu’à quel point d’histoire je peux aller avec toi, mais au cas où tu aurais entendu parler de Gandhi, il vaudrait mieux pour les Palestiniens de prendre exemple sur lui et d’arrêter de lancer des rockets sur les Israëliens ». Selon lui, sous prétexte que sa grand-mère est libanaise, personne ne connaît mieux la question, pas même une jeune étudiante qui est passée par la faculté d’histoire à la Sorbonne ! Ainsi, même aux Etats-Unis d’Amérique, une femme marocaine n’a pas le droit de donner son opinion dans un espace public où se trouvent des hommes marocains ! Même là-bas, on trouve le moyen de la mépriser, de l’humilier et de porter atteinte à sa dignité morale, tout simplement parce qu’elle est femme. Toutefois, la femme ne diffère de l’homme que d’un point de vue morphologique, elle est son égale à tous les niveaux hormis du côté physique puisque l’homme est par nature doté d’une musculature plus forte et plus solide. Or, il semblerait que l’opinion diverge à ce sujet au Maroc, car société patriarcale qui place l’homme au dessus de tout, beaucoup empêchent ces dernières de jouir de certaines libertés, ne serait-ce que morales et intellectuelles, et d’accéder à certains espaces publics locaux, nationaux ou mêmes internationaux