La fiction, bon moyen pour persuader ?
Tout d’abord, les œuvres de fiction sont un bon moyen pour convaincre et persuader car l’auteur peut perfectionner l’histoire racontée pour mieux illustrer et argumenter la leçon. L’atemporalité et l’universalité ne sont présentes que dans les œuvres de fiction. Les écrivains les utilisent pour rendre la morale de leurs œuvres véridiques dans tous les lieux et à toutes les époques. Dans la pièce de Marivaux L’île des esclaves, la temporalité et les consignes sur le lieu de la pièce sont très floues. La scène d’exposition montre seulement que les personnages se trouvent sur une île. Donc, le rapport entre le dominant et le dominé, qui est le thème principal de cette œuvre, existe partout et dans tous les époques de l’Antiquité jusqu’au XXème siècle. La mise en scène de L’île des esclaves par Irina Brook, montre très bien l’aspect universel de cette pièce. L’action se fait dans les montagnes et l’époque est plutôt le XXème siècle comme le montrent les accessoires, les décors et les vêtements. Le metteur en scène, aussi bien que l’écrivain, peut perfectionner les événements de l’œuvre de fiction en faveur de la morale de cette œuvre, et donc parvenir à convaincre ou persuader le lecteur. De plus, les auteurs des œuvres de fiction utilisent volontairement les coïncidences et les exagérations pour arriver à l’effet plus frappant de la leçon. Dans la fable de Jean de La Fontaine « Les deux coqs » (in Fables) l’histoire racontée n’aurait pas été bonne pour l’illustration de la morale