La finance islamique débarque en france
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La finance islamique débarque en France. L’islam interdit le prêt à intérêt d’où la mise au point de nouveaux instruments financiers qui devraient être autorisés prochainement en France. Apparue dans les années 1970 dans les pays du golf, cette forme de finance alternative s’est développée en Asie du sud est et arrive maintenant en Europe à un rythme très rapide. Selon une étude, ce secteur pesait plus de 700 milliards de dollars dans le monde en 2008. Les banques classiques françaises réfléchissent à proposer ce type de produits financiers pour diverses raisons : attirer l’argent d’investisseurs du golf mais aussi séduire la communauté musulmane. Depuis début 1900, la finance occidentale a officiellement autorisé les prêts à intérêt. *Mais l’islam *a tenu bon : le mudarabah** et le sukuk**. Le mudarabah : pour un achat immobilier, une banque islamique achètera elle-même le bien puis le louera à son client ; l’opération s’appelle murabaha. Fixées à la signature du contrat, les mensualités permettent aux clients de rembourser l’investissement de la banque et, à l’issue du contrat, de posséder le bien. Le mudarabah est différent pour le financement d’une entreprise : les deux parties (le patron et la banque) s’engageront à partager les pertes et les profits. En clair, la banque ne se rémunère pas avec un taux d’intérêt, mais par un pourcentage convenu à l’avance des bénéfices de la société. Il incite la banque à s’impliquer plus activement dans le suivi du projet qu’en finances classiques. En effet, si l’affaire ne s’avère pas rentable, la banque n’en tirera pas de revenus, contrairement à un prêt traditionnel. Le sukuk : il s’agit d’en faire de même pour les dettes contractées sur les marchés financiers. La finance islamique a inventé une forme d’obligation qui rémunère les détenteurs par un pourcentage des bénéfices de l’entreprise. Les sukuk ne donnent aucun droit politique à leur détenteur dans la gestion de l’entreprise : pas de vote en assemblée