La fiscalité entre citoyenneté et inéquité
Préserver les intérêts du contribuable : La fiscalité locale, ce grand chantier...
La fiscalité locale fait l’objet, depuis de nombreuses années et de manière récurrente, de discussions ayant trait à la réforme des bases d’imposition des quatre grands impôts directs locaux, et tout particulièrement de la taxe professionnelle.
Sans qu’il soit question de minorer l’importance de ce problème, encore une fois réactualisé par les débats et propositions qui à nouveau se font jour sur ce sujet, il serait regrettable qu’il en éclipse d’autres, ceux liés notamment à la gestion concrète, matérielle par les collectivités locales et l’État, du système fiscal local en vigueur.
La gestion au quotidien de la fiscalité locale n’est pas sans être source de difficultés non négligeables, alors même qu’un effort de rationalisation sur ce terrain pourrait non seulement amener une augmentation sensible des ressources existantes, et cela sans élévation des taux d’imposition, mais aussi participer d’un meilleur contrôle général des finances locales.
Aussi, il est à rappeler que dans le cadre de la consolidation de la démocratie locale, de la concrétisation des libertés publiques et, en vue d’associer les citoyens à la gestion des affaires locales, le Maroc a opté pour le système de décentralisation du pays. C’est ainsi, qu’une évolution, en termes de dispositif juridique, de ressources financières et humaines, a été enregistrée durant plus de la moitié du siècle pécédent en plusieurs étapes, tendant à renforcer l’autonomie des instances élues, pour faire de la décentralisation un véritable levier de développement.
La décentralisation, qui représente un choix irréversible et un chantier prioritaire, a fait l’objet de plusieurs réformes, dont l’objectif est de permettre aux citoyens de disposer d’une administration de proximité, efficace, efficiente et, à l’écoute de leurs attentes et aspirations. La charte communale du 23 juin 1960